Michel Deniaud s’est éteint le 7 juin dernier à l’âge de 92 ans. Depuis de nombreuses années, cet ancien militaire de la Marine nationale était porte-drapeau et célébrait toutes les cérémonies patriotiques aux côtés des élus et des Anciens Combattants.
Né le 7 décembre 1930 à Couëron, Michel Deniaud est élevé par son père et ses deux grands-mères, sa mère étant décédée deux jours après sa naissance. Nourri des récits de cap-horniers, il est vite animé par l’exploration des horizons marins. C’est ainsi qu’il entre très jeune à l’école des mousses, et en 1948, alors qu’il n’a que 18 ans, il part en campagne en Indochine. Il est mobilisé sur les Landing Craft Tank (LCT), ces barges de débarquement destinées à l’assaut amphibie et au transport de chars de combat. Il en reviendra 28 mois plus tard. Après son école de timonier (conduite de navires), il part en Tunisie en 1956 avec sa femme Jeannick, et ses deux premiers enfants. Son troisième garçon naîtra à Bizerte, et son quatrième verra le jour en 1962 à Brest, après le retour de Tunisie.
Après la carrière militaire, place à la vie civile : Michel Deniaud devient moniteur d’auto-école indépendant et gère sa première école à Saint-Nazaire. Il en inaugurera une seconde à Couëron. Il ouvrira ensuite son premier bateau-école. Il ne coupera pour autant jamais les ponts avec l’armée et effectuera, durant 15 années, de multiples missions en tant que réserviste. C’est en 1972 qu’il décide de se consacrer pleinement à la plaisance et qu’il s’installe au Pouliguen. En plus du bateau-école, il devient expert maritime auprès des assurances, professeur en lycée professionnel, et convoyeur de bateaux. Il construit sa maison familiale dans le quartier de la Minoterie. Il change ensuite de cap professionnel pour devenir capitaine de port à Pornichet puis officier de port à Rouen et à Donges, avant de prendre sa retraite. Pleinement investi dans sa carrière, il se sera épanoui toute sa vie aux côtés de sa famille, sa femme avec laquelle il avait célébré en 2022 ses noces de platines (70 ans), ses quatre enfants, ses petits-enfants et ses arrière-petits-enfants. Porte-drapeau, il ne manquait jamais les cérémonies patriotiques du Pouliguen. Il y vivait depuis plus de 50 ans.
Après avoir exploré les mers, Michel Deniaud s’en est allé vers d’autres horizons. Lors de la cérémonie célébrant l’Appel du 18 juin du Général de Gaulle, le maire, Norbert Samama, a souhaité lui rendre hommage. En l’honneur de celui qui levait les couleurs de la Nation, le drapeau français de l’Hôtel de Ville a été mis en berne et une minute de silence a été observée.
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